Eric demande s'il est possible de faire une ANCOVA avec ADE
C'est une question de définition et une question de fond
L'analyse de covariance est un ensemble de tests statistiques consacré à l'étude d'une régression multiple (y expliquée, X explicatives) pour des individus répartis en m classes par une variable qualitative v. Il s'agit typiquement d'une question qui relève du modèle linéaire et ADE ne répond pas à cette demande.
La question est fondamentale en ce sens que le champ d'intervention d'ADE s'arrête explicitement au seuil des modèles statistiques classiques. C'est pourquoi l'école thématique du CNRS organisée à la fin du mois comptera 2 jours consacrés aux questions typiquement analyse des données (très multivarié, multitableau, avec des informations type graphe de voisinage plutôt non paramétrique) et 2 jours consacrés à regression lineaire simple et analyse de la variance, modele lineaire et modele lineaire generalise et les méthodes de lissage (modèles non paramétriques) abordé par le logiciel S+.
Il est d'importance pour les utilisateurs de la statistique de situer ces deux champs et d'admettre qu'il y a des problèmes typiques dans chaque cadre et des problèmes marginaux où on peut discuter.
La question d'Eric ouvre la discussion. Si on a un cortège floristique de 300 taxons et des variables de milieux pour 500 relevés répartis en quelques régions on sera exactement sur la frontière. On pourra dire : étudions la richesse floristique (y) fonction du milieu (X) avec l'effet région (v) et il vaut faire appel à un logiciel de statistique. On pourra dire : étudions le cortège floristique (Y) fonction du milieu (X) avec l'effet région (v) et il vaut mieux faire appel à un logiciel d'analyse de données. Les deux utiliserons les sous-espaces associés à X et à v et les sous-espaces engendrés par les deux précédents. Mais il n'en feront pas le même usage. Le premier construira un modèle qui permettra de prévoir la richesse dans une région donnée avec des conditions données (on pourra se servir de ce modèle pour avoir un indice de perturbation avec le résidu par exemple). Il donnera la valeur de ce modèle et une estimation de l'erreur. Le second dira quelle part accorder à la région, au milieu, aux deux ou ni à l'un ni à l'autre dans la capacité typologique des espèces.
En quoi la question d'Eric renvoie à la necessité de manipuler sans arrêt plusieurs stratégies en contact.
Cordialement
Daniel Chessel
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